Leading revolutions is no longer the sacred duty of leaders, it is now becoming a collective investment and a cooperative action which puts each and everyone of us in the position of appreciating what couldn't have been reached otherwise with scattered efforts. Time has come to detach oneself from the need of getting credit for every endeavor initiated, and start thinking in this revolutionary template of social movement capacity of creating change.
The answer of the people didn't take that much time to reveal itself after the so called constitutional reforms proclaimed by the King and the policy makers.
The 19th of June, after a call from the 20th February movement to rally in the streets in order to shout the national disaproval of the referendum over the revised constitution, people gathered in all major cities to express again their social demands and to confirm their stance on the new constitution, rallies which didn't receive as much attention as the made up and government led gatherings where some people shout their support of the refrendum and claim highly their satisfaction with the modification the constitution was subject to.
If the people do go in the streets against the refrendum, it is mainly because of the non-democratic process which led to the birth of the new constitution, a constitution people believe has been subject to a cosmetic make up rather than a reform of the root core of the text's content, which changes every decade in number of clauses while the controversial paragraphs remain untouched.
Yet after the unprecedented campaign promoted by the authorities to make the people vote positively in the referendum, part of the Moroccan society still call for the boycott of the voting process which doesn't fulfill the requirements of a democratic transition in a country which has been drowning in political dictatorship and social injustice for so long.
Follow are videos of rallies in several Moroccan cities where people went out to the streets to shout high their opposition to the revised constitution along social demands:
The King of Morocco, Mohamed VI, appeared on TV last night to give a speech to the nation in light of the new changes in Morocco concerning the constitutional reforms.
Benchemsi, a Moroccan Journalist and researcher in Stanford University, appeared on Aljazeera English TV Channel to shed light on the many weaknesses and anti-democratic aspects of the new constitution unvieled by the Moroccan policy makers and the King himself in a yet again "historical" speech (The 27th historical and unprecedented speech! How many histories do we have?).
The King, who asked the nation to vote YES for the new revised constitution, left no choice other than following his royal choice for a people who don't even know the content nor the new changes made to a documment they don't even understand.
Constitutional reforms or cosmetic operation to a document which still give the King ultimate power over the country, that's what people are confused about since the whole thing is still unclear and the promised democratisation of the countrie's institutions and policies remains so far a set of words nobody have seen their materialisation on grounds.
Follow if the video of the full speech made by the King:
Highlight of the year: A great combat between the monarchy and its institutions against the people's will. It's all about a YES or NO!
Les demandes de réformes ont été et sont toujours criés aux quatre coins du Maroc, que ce soit par les Islamistes, Communistes ou autres, et ce n’est pas aujourd’hui que l’on dira que le Maroc s’est réveillé de son long sommeil juste à cause d’un mouvement réformateur qui s’autoproclame leader des demandes sociales au niveau national.
Le mouvement du 20 Février, qui a devancé la scène publique ces derniers mois, a prouvé à ses débuts qu’il était en mesure de communiquer les demandes du peuple à la supposée élite qui nous gouverne, une élite qui depuis l’acquisition de notre indépendance ne cesse d’ignorer a quel point l’opinion publique en a marre d’être asservie par cette stratégie de pacification et d’abrutissement des masses menées en grandes pompes par le tristement célèbre Makhzen.
Bien que sa création soulève nombre de controverses, reste que le mouvement du 20 Février a été la seule option proposée à un peuple assoiffé de changement et inspiré par la vague réformatrice du printemps Arabe.
Pas besoin d’énumérer les défauts du groupe ni son cadre organisateur défaillant, car prise hors de son contexte socio-politique, on ne peut qu’admirer la faillite totale du mouvement dans les champs de l’organisation, de la synchronisation, de la gestion des ressources humaines et de la planification.
Si j’écris cet article maintenant, ce n’est pas pour critiquer le mouvement mais plutôt pour soulever certaines questions et propositions pour remédier à cette défaillance ‘technique’ et stratégique dont souffre le mouvement du 20 Fev.
Tant que l’on n’a pas d’alternative, il faudra essayer de faire avec ce qu’on a, en d’autres termes fortifier le mouvement avec une nouvelle vision plus apte à répondre aux aspirations du peuple et des jeunes plus précisément : garder la forme mais modifier le contenu en somme.
Avec l’ascension de l’influence de groupes opportunistes –citant entre autres Al Adl Wa Al Ihsan et autres partis politiques ainsi que des groupes radicaux de tout genre- les tentatives d’englober le mouvement du 20 Février sont de plus en plus alarmantes, car suivre un trajet pour pervertir le but du mouvement, le transformer en une filière d’un certain parti politique ou en un porte-parole d’un groupe spécifique doté d’une idéologie précise revient à signer l’arrêt de mort du mouvement populaire en faveur du conditionnement socio-politique tracé depuis des décennies par le Makhzen, une sorte de carte-route pour tout mouvement anticonformiste contestataire de la suprématie de l’autorité et de l’élite sur le peuple oppressé...
Tout portait à penser que le Maroc serait la singularité mathématique de cette rigide équation qu’est le printemps arabe, mais la situation courante reflétée par la tension publique qui régit les protestations quotidiennes et les confrontations sanglantes entres citoyens et forces de l’ordre trace un nouveau cadre à cette singularité Marocaine qui se voit poussée à respecter la logique populaire des demandes de réformes, avec nul échappatoire au changement imminent.
Plusieurs solutions, où plutôt ruses sournoises visant le gain de temps contre cette avalanche réformiste qui menace d’engloutir l’administration marocaine en entier ont été implémentée, mais en vain.
La tristement célèbre attaque terroriste d’Argana qui a frappé Marrakech ce 28 Avril est l’une des dernières ingéniosités du Makhzen dans le domaine de la lutte anti-réformiste. Dans un Maroc où les menaces terroristes ont succombé sous le charme de l’hibernation dicté par les autorités depuis le 16 Mai, jour où l’administration Marocaine a usé des attaques fictives des Salafistes terroristes pour imposer une agenda politique royale visant la contre-attaque de la montée de l’islamisme politique –chose compréhensible compte tenu que l’islamisme et la royauté/corruption sont mutuellement exclusifs-, on voit soudainement apparaître dans les médias et sur internet cette annonce stupéfiante et tout aussi ridicule : Un homme dont l’éducation est assez faible (chose normale dans un pays où l’éducation est le dernier des soucis) use d’une bombe contrôlée à distance pour faire exploser un café grouillant de touristes, résultant dans la mort d’une douzaine d’étrangers et autant de blessés. Ce qui a trahit le plan sadique des autorités est la concordance des faits avec la situation actuelle au Maroc ainsi que le caractère répétitif d’une telle attaque dans des situations pareilles dans le monde arabe en temps de crise.
Après 8 ans de calme dans un pays dont les mesures de sécurité et les lois anti-terroristes valent l’éloge des U.S.A et de son voisin européen, et dans une contrée où les cellules terroristes sont peu active, et dans un cadre socio-politique et stratégique peu favorable à une attaque terroriste, le Maroc se voit victime d’un coup monté par une fanatique qui a supposément prêté allégeance à Al-Qaida. Un observateur doué de sens commun et de peu de logique politique peut voir que cette situation est plutôt un complot monté en eaux troubles. Ce qui est plus choquant dans l’attaque, qui coïncide étrangement avec les protestations et les démonstrations publiques, c’est qu’elle a été pareillement perpétrée dans une Egypte embrasée par les révoltes dans des conditions similaires à celle du Maroc.
Quand les autorités égyptiennes visèrent une église copte pour dévier l’attention de l’opinion publique envers des dossiers autres que les demandes réformistes, afin de créer une certaine animosité entre coptes et musulmans pour déplacer le centre des combats de peuple-gouvernement vers Musulmans-Coptes, les citoyens égyptiens interceptèrent le message codé envoyé par la clique au pouvoir et ne subirent pas les méfaits d’un conflit ethnique qui aurait perverti la révolution, lui prononçant un verdict final : La mort prématurée !
Ceci dit, au Maroc, les citoyens -bien que quelques un dénoncent l’acte barbare sous différents angles, proférant des indignations envers la DST et son travail pourri, passant par la condamnation des autorités cru complice dans l’inside job Marocain- l’effet voulu s’épanouit directement, avec des ralliements publiques à Jamaa Lfna pour chanter les louanges du roi et réciter l’anathème, des uns allant même jusqu’à combiner l’acte avec le mouvement du 20 février qui sois disant aurait procurer le parapluie social pour faciliter la perpétration d’actes troublants l’ordre publique, et ce en instaurant une situation d’instabilité qui a mis en défaut les services de sécurité et les aurais empêché de faire leur boulot compte tenu leur préoccupation avec les évènements promu par les protestants et démonstrateurs.
Cette stratégie de déviation des centres d’intérêts a été l’un des piliers de la lutte antipopulaire menée par les régimes, toujours trouvant un bouc émissaire pour sauver leurs intérêts : si ce n’est les frères musulmans en Egypte, ce sont les Salafistes au Maroc ou Taliban en Afghanistan.
Comme quoi, si la situation commence à échapper au contrôle du Makhzen, et que la révolte prend de nouvelles dimensions, le bâton de la sécurité national peut toujours être ressorti : Ne joignez pas les démonstrations, restez dans vos maisons, criez les louanges du roi et du pays, sinon, vous foutez la merde dans la nation et vous facilitez le travail des méchants terroristes : C’est ce qu’on appelle une simplification enfantine pour ceux qui n’ont pas pu procéder le message correctement.
Comme si cela ne suffisait pas, l’administration a creusé un peu dans son manuel de survie, et nous a ressortis une nouvelle insulte vis-à-vis de l’envie du public de voir un changement palpable dans ce pays : Retardons le bac, cela fera plaisir aux étudiants qui peut- être fermerons leur gueules et resterons à leur maison afin de réviser pour les examens, comme quoi ils n’auront pas d’excuse pour boycotte le BAC et ainsi enfler le mécontentement public, car on sait bien qu’un étudiant qui rate son bac n’aura autre chose à faire que joindre les manifs. Un signe de bonne volonté envers les étudiants ou une plaisanterie qui ne fait rire que les officiels qui l’ont implanté ? Car je ne savais pas que nos étudiants étaient des super-brainiacs qui récupèrent des mois de révision perdus en une semaine !
Le pic de cette série hilarante de solutions à la hâte pensés par nos responsables politiques fut bel et bien l’invitation du conseil de coopération des pays du golf faite exclusivement au Maroc et à la Jordanie pour joindre le conseil!
Ce qui est hilarant est bien sûr le timing d’une telle invitation et la nature même d’une telle probable intégration du conseil accepté de cœur ouvert par un régime en manque d’aide et de souffle pour combattre le soulèvement populaire.
Ce conseil, dont le vrai nom serait plutôt le conseil de coopération des monarchies arabes, a prouvé une fois de plus la fraternité Arabe, mais cette fois pas entre les peuples mais entre les régimes royaux. Pour sécuriser un régime, rien de meilleur que de baigner le peuple dans les illusions matérialistes des bienfaits du pétrodollar. Nous ne sommes pas un pays du Golf, nous n’avons pas de ressources pétrolières et nous ne sommes pas des Khaliji ? Est-ce ce pourquoi vous êtes en colère ? Le prix de la tomate et les autres dépenses vous surpassent ? Nous, ingénieux officiels et dicteurs de la politique nationale, en ces temps de tensions et de troubles, avons pensé à ramener le Golf et ses bienfaits au Maroc ! Nous vous déclarons officiellement heureux bénéficiaires des bienfaits du Khalij, et nous vous balanceront des billets à tour de bras, pourvu que vous retourniez à vos maisons et que vous arrêtiez ce charabia qui nous donnent des maux de tête.
Si quelqu’un pouvait me donner une explication logique d’une telle invitation qui, rappelons-le n’est pas une action unilatéral –comme certains essaient d’avancer pour innocenter l’administration de tout acte prémédité pour borner le peuple-, mais bel et bien un effort bilatéral mené par notre gouvernement et le conseil bien avant la déclaration publique d’une telle initiative annoncée en direct sur les télévisions et chaines mondiales.
Sauver le pouvoir, le trône, la monarchie et les royautés absolutistes était et est toujours l’objectif principal de nos régimes corrompus, et pour ce faire, ils sont prêts à tout, des ripostes musclées dictées aux forces de l’ordre jusqu’à la création de leur propre club élitique de monarques arabes -un arche de Noé voulu comme barque de secours pour sauver ceux que le peuple veut balancer dans la poubelle de l’histoire-, c’est dire combien nos chers leaders pensent aux demandes du peuple et valorisent ses aspirations !
Penser que le peuple sera poussé au silence et à la servitude docile après une aumône faite aux Marocains par les gros princes et Cheikhs pervers du Golf est une grande illusion qui montre à quel point le régime a failli dans sa mission pour comprendre le peuple, la nature de ses demandes et la valeur morale de son entité.
Après tout, ces options étalées devant les autorités marocaines ont failli dans leur mission de pacifier le peuple, nous poussant à méditer sur les nouvelles actions potentielles d’un régime qui veut sacrifier tout, peuple et ressources pour assurer sa stabilité et sa continuité.
Une majeure opération sécuritaire contre le peuple, un nouvel attentat terroriste ou même l’annonce de nouvelles promesses de réformes promulguées par le roi ? Rien n’est sûr pour l’instant, sinon la certitude que ce mythe avancé par ceux au pouvoir disant que le Maroc n’est pas la Tunisie, n’est pas la Libye, n’est pas l’Egypte et n’est certainement pas le Yémen et sur ce ne verra pas la naissance d’un mouvement révolutionnaire contre les symboles de la corruption est au fait un mensonge que les autorités veulent nous vendre à tout prix.
Ceci fut confirmé par les récentes démonstrations à Casablanca, courageusement initiés par les citoyens de Sbata qui ont bravement occupé les rues pour crier leur mécontentement envers un gouvernement obsolète qui n’a en aucun point servi les intérêts du peuple et qui en plus essaie d’entraîner ces forces armées dans d’autres places que des salles de musculations, s’offrant le privilège gratuit d’user des dos des citoyens pour essayer leur matraques nouvellement acquises au lieu de payer pour la construction de centres d’entraînements spécialisés (allez savoir où est passée l’argent allouée à ces centres qui n’ont jamais vu le jour !).
Une chose est sûre dans toute cette histoire :
Qu’on le veuille ou pas, la révolution est à nos portes !